Sujet: I - 3.02 « Complots et Trahisons » Sam 24 Nov - 16:52
L'ombre de la menace plane encore et toujours sur Camelot. La nuit venait tout juste de tomber sur la citadelle et déjà le destin murmurait à celui qui voulait l'entendre que les forces du mal n'avait jamais été aussi forte. Une silhouette c'était glissée en douce, filant dans les couloirs du château tel un fantôme agile et rapide. Par deux fois elle manqua de tomber sur des gardes qui parcouraient le château pour s'assurer que tout allait bien. Beaucoup étaient loin de se douter que se tramait, au coeur de la citadelle, le plus périlleux des complots. L'ombre venait de se glisser allègrement dans l'ouverture d'un porte à demi close. Dans un grincement, les gonds de la porte pivotèrent pour refermer l'ensemble de bois qui séparait la pièce du couloir. Toutefois, la porte ne se referma pas complètement. L'inconnu s'était glissée dans la chambre de Dame Morgane. Les deux femmes se regardèrent un instant avant que Morgause ne se découvre l'échine. Un sourire radieux se dessiner sur les lèvre de la sorcière à la chevelure d'or. « Ma soeur, je suis heureuse de te revoir. » Elle pris alors Morgane par les épaules pour la regarder et scruter son visage. Elle la trouvait quelque peu fatiguée. Mais l'heure n'était pas au bavardage. Si Morgause était venue jusqu'ici en personne, ce n'était aucunement pour s'attarder sur les formules de politesses bien qu'elle ne manquait pas d'éducation. Non, ce qu'elle voulait, c'était connaitre les avancements de leur plan. D'après les dernières nouvelles qu'elle avait, il aurait été trop risqué que sa douce soeur ne s'aventure seule en dehors de la ville. Quelqu'un pourrait avoir des soupçons... « Comment vont les choses, as tu réussi à faire ce qui avait été convenu? » De quoi pouvaient elles donc s'entretenir? Pour ceux qui avaient suivis l'histoire, il fallait savoir que Morgane était à l'origine de la chimère qui avait attaqué Camelot et que pour de sombres dessins elle avait enlevé le Bon Roi Uther. Guenièvre étant ailleurs, les deux femmes étaient libres de converser tranquillement pour échafauder de nouveau plans contre la couronne.
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Sujet: Re: I - 3.02 « Complots et Trahisons » Mer 5 Déc - 19:30
Gaius dormait déjà. Il était épuisé face à tout le travail qu’il avait dernièrement. Merlin ne l’était pas moins, mais il n’en demeurait pas moins incapable de s’endormir, incapable de fermer l’œil pour se reposer. Les derniers évènements le poussaient à s’inquiéter pour le futur rapproché de Camelot et d’Arthur. Il était évident que l’ennemi cherchait à affaiblir ce bon Camelot. Enlever le roi ne pouvait servir qu’à ça après tout, car n’importe quel ennemi aurait mit fin aux jours d’Uther sur le champ si tel en avait été le but premier. Non… L’ennemi voulait affaiblir le cœur de Camelot, soit pour la couronne, soit pour tuer Arthur. Et peut importe le plan, Merlin devait l’en empêcher. Si Arthur était en danger, c’était son devoir de le protéger.
Ayant tant de questions à l’esprit, se leva, enfila sa veste et son foulard et sorti de sa chambre sans bruit, s’assurant que Gaius ne le voit pas et qu’il dorme bien. Il sortit de l’atelier dans le but de sortir de la cité pour demander conseil au seul qui pourrait l’aider : Kilgharrah. Cependant, son plan fut mit en suspension lorsqu’il vit une silhouette se faufiler dans les couloirs. Était-ce dame Morgane ? Sans se poser plus de questions, le magicien décida de suivre la silhouette sans se faire prendre. La femme se rendait apparemment dans les appartements de dame Morgane. Sans bruit, il la regarda entrer dans la chambre de la sorcière, la voyant commettre une erreur en ne refermant pas la porte totalement.
Son immense curiosité le poussa à s’approcher de la porte en faisant attention de ne pas se faire voir. Bien sûr, la plupart du temps, cette même curiosité le mettait dans le pétrin, mais il ne pouvait s’en empêcher. Si cette situation pouvait lui éviter de sortir du château par la même occasion, c’était tant mieux. Et effectivement, il trouva rapidement une réponse. Morgane complottait contre Camelot, contre Uther, et Morgause, sa sœur, était dans le coup.
Sur le coup, le magicien aurait voulu ne pas faire face à la vérité, mais les faits étaient là. Bien que rien n’ait été dit encore, il semblait bien que Morgane n’avait pas changé du tout. Et encore une fois, Merlin allait devoir changer ses plans. Bien sûr, avant cela, il fallait connaître les plans des deux. Mieux valait donc écouter la suite attentivement afin d’être renseigné au mieux.
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Sujet: Re: I - 3.02 « Complots et Trahisons » Dim 9 Déc - 22:08
Morgane était heureuse de pouvoir recevoir sa sœur dans ses appartements, en plein château de Camelot, Uther était entre leurs mains, Arthur était partit bille en tête à sa recherche(hj mon Dieu une horrible faute de scénario!) Arthur partait faire je ne sais quoi dans la ville basse, chercher des sorcières certainement. Pour faire très court, elles étaient tout à fait tranquilles ici. C'était rare, c'était exceptionnel! C'était donc extrêmement agréable de pouvoir se sentir aussi libre, et surtout enfin dans la réussite! Elles s'étreignirent un long instant, l'une comme l'autre affichait un large sourire.
- Notre plan a fonctionné à merveille, je suis tellement satisfaite… elle suspendit son propos, pouvait-elle parler du rôle d’Aaran dans la manœuvre ? Si elle ne pouvait pas le dire à Morgause, c’est qu’elle ne devait le dire à personne, or, la princesse Picte était parfaite pour leur petit plan, autant que Morgause le sache dès aujourd’hui. Elle reprit le cours de sa réflexion. Heureusement que la princesse Picte est digne de confiance.
Morgane lu l’étonnement sur le visage de sa sœur. Finalement un sourire apparu sur le visage de la sorcière blonde, elle était plutôt fière de son poulain, réunir seule des aides dans leur projet c’était une bonne chose. Elle lui demanda si le château était réellement libre. Morgane était bien obligée de répondre par la négative, certains chevaliers, trop blessés pour partir en quête étaient restés pour veiller et aider aux réparations nombreuses qu’il fallait faire dans le château, mais également dans la ville basse qui avait subi un incendie. Il est vrai que leur petit stratagème avait très bien fonctionné, mais avait également causé de très nombreux dégâts, la ville basse était détruite sur une grande partie, le château avait tout un pan de sa toiture à refaire, et ça, ça n'était que le gros de l'oeuvre, car plein de petites choses tout aussi importantes étaient à remplacer ou consolider.
- Merlin est resté aussi. Il devrait être avec Arthur, mais je ne l’ai pas vu les accompagner durant leur départ.
Cette nouvelle ennuya profondément Morgause, Merlin était une véritable fouine, et il ne tarderait certainement pas à comprendre ce qu’il se tramait de ce côté-ci. Elle rappela les bases de la discrétion à sa sœur qui l’interrompit en lui disant qu’elle n’était plus une enfant, et que dans le pire des cas, un accident était vite arrivé. Personne ne pourrait témoigner d’un drame contre le pauvre petit serviteur du prince.
Les deux sœurs étaient de réelle bonne humeur, leur plan semblant fonctionner comme il fallait, et sur sa route, Arthur trouverait bien des dangers, car même si la créature enrôlée pour l’attaque venait à être tuée, elle n’était certainement pas la seule à protéger la route qui mènerait au roi, et Camelot pourrait bien être encore attaquée entre temps. Le royaume avait besoin d’une Reine, et cette nouvelle ère approchait à grands pas.
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Sujet: Re: I - 3.02 « Complots et Trahisons » Sam 15 Déc - 4:43
Sans se faire attendre davantage, les deux dames se mirent à discuter d’un certain plan. Elles étaient la source de la disparition du roi. C’était donc elles qui avait lancé cette chimère contre Camelot. Ces sorcières n’avaient donc aucun cœur ? Pourquoi tuer dans d’innocents ? Pourquoi faire tant de mal rien que pour atteindre un seul homme ? Merlin sentait son cœur se briser. La gentille dame Morgane avait complètement disparue pour laisser place à une sorcière, méchante et inconsciente. Quelle bêtise avait-il fait en laissant Morgause l’amener l’année dernière ! C’était trop tard hélas pour se lamenter sur les erreurs du passé. Il fallait s’occuper du présent maintenant.
Morgane mentionna la princesse picte, Aaran. Une autre alliée ? Était-elle aussi magicienne ? Aucune des deux ne le mentionna. La blonde se contenta de sourire en regardant sa sœur. Mais qu’avait-elle fait dans cette histoire ? Et pourquoi venir en paix si c’est pour trahir ? Pourquoi est-ce que ça n’avait aucun sens aux yeux du magicien qui était là, à espionner. D’ailleurs, Morgane mentionna son nom, le sortant de ses réflexions.
Les deux devaient bien se douter que Merlin devait rôder quelque part au château. Elles connaissaient apparemment trop bien les habitudes du serviteur pour être trop insouciante. C’est surtout ce qu’il croyait avant que Morgause rappelle à la pupille qu’elle devait être très discrète. Puis Morgane lui répondit qu’elle n’était plus une enfant et qu’elle n’aurait qu’à se débarrasser de lui si jamais il devenait gênant. Apparemment, la blonde était plus futée. Morgane n’avait apparemment toujours pas comprit qu’Arthur considérait son serviteur comme un allié, un ami, et non pas seulement qu’un simple valet sans importance. La sorcière venait de donner à Merlin la preuve qu’il avait un atout lui aussi. Elle avait beau être la pupille d’Uther et sa voix n’allait peut-être jamais résonner aussi forte que celle de Morgane aux yeux du roi, mais à cet instant précis, c’était Arthur qui commandait.
Mais une question demeurait : Pourquoi Morgane avait-elle enlevé Uther, mais surtout pourquoi s’était-elle liguée contre Arthur ? Probablement allait-il avoir ses réponses bientôt. Suffisait seulement qu'il ne se fasse pas repéré et qu'il continue d'espionner par l'ouverture de la porte.
Hors-Jeu:
Voilà, j'ai répondu, mais j'avais pas beaucoup d'éléments pour construire une réponse digne de ce nom xD Alors désolé si c'est mauvais.
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Sujet: Re: I - 3.02 « Complots et Trahisons » Dim 30 Déc - 21:46
Morgause était fière de voir que sa sœur prenait la bonne voie, et s’améliorait de jour en jour. Elle était toujours surprise de voir à quelle point cette toute jeune femme avait pu se retourner à ce point contre l’homme qui l’avait élevée depuis toute petite, et qui s’était avéré être son véritable père. Tout le monde n’aurait pas pu supporter autant de changement dans sa vie, même elle n’était pas certaine qu’elle aurait tenu la distance aussi bien que Morgane. C’est pourquoi, elle se voulait douce ce soir, elle allait l’encourager dans ses démarches, et ses progrès. La sorcière blonde s’éloigna de sa sœur pour aller s’assoir sur le lit.
- Dit moi, ma très chère sœur, as-tu développé d’autres pouvoirs en mon absence ?
Morgause s’intéressait de très près quant au développement des pouvoirs de la pupille du Roi, car il ne faisait aucun doute qu’elle avait de très grandes capacités en elle, mais qu’il fallait qu’elle parvienne à les dominer pour tout à fait les exploiter. Son absence, durant laquelle elle s’était rendue sur les terres de Cendred, avait duré plusieurs semaines, si Morgane était aussi assidue qu’elle semblait le dire, ses pouvoirs devaient être beaucoup plus forts.
- Non, je n’ai pas l’impression d’avoir de nouveaux talents, mais celui concernant le feu s’est considérablement développé.
Morgane lança un petit regard vers la cheminée et aussitôt un gigantesque feu y crépita, puis il devint minuscule, avant de redevenir flamboyant, trois petites flammes se détachèrent du lot et semblèrent danser un moment en dehors de l’âtre, avant de s’évanouir complètement comme le feu. Morgause souriait de toutes ses dents, sa sœur avait maitrisé l’une des forces les plus essentielles de la magie, avec le feu, elle pourrait accomplir beaucoup de choses ! C’était du bon boulot. La plus âgée des sorcières appela sa sœur auprès d’elle, Morgane s’exécuta et vint s’assoir près de sa sœur sur le lit. Morgause lui tendit un vieux parchemin, le morceau de papier était tout petit et très abîmé, elle lui expliqua que c’était un sortilège qui pouvait très facilement l’aider si des individus l’importunaient.
- Comme par exemple Merlin qui nous espionne depuis un moment…
La porte s’ouvrit comme victime d’un violent coup de vent, et dévoila le jeune homme qui ne put se cacher. Morgane était très surprise de cette révélation, mais son expression était tout à fait moindre comparée à celle qui occupait le visage du garçon. Morgause, elle, souriait à l’espion, et son regard était aussi vif que celui d’un aigle qui vise une proie.
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Sujet: Re: I - 3.02 « Complots et Trahisons » Mar 1 Jan - 18:01
Rodant dans les couloirs du château, la louve écoutait le monde endormi. Il n'y avait que le bruit des soldats en armure qui faisaient leur ronde. L'odeur des torches lentement consumées par le feu. Le calme après la violence des affrontements de cette nuit fatidique. Aaran se souvenait encore et avec délectation de son combat factice avec la bête. Sans aucun doute qu'elle avait eut le désire ardant de la tuer pour de vrai. Mais il fallait suivre le plan. Toujours des plans et des conspirations. Les gens du sud manquaient terriblement d'imagination. Aussi grande pouvait être la magie, ils restaient tous terriblement étroit d'esprit. Ils ne défendaient pas leur terre, ils étaient rongés par la terrible cupidité. Convoitant un bout de ferraille pour le mettre sur leur tête. Tout ceux, qui par le passé, avaient tenté de faire courber l'échine du peuple des hommes peints, l'avaient payé de leur vie. C'était sans doute de là que venait cette rage de vivre si connu au peuple des glaces.
Furtive, silencieuse, la princesse arpentait les couloirs comme une ombre. Si elle ne traquait pas une proie, Camelot lui offrait une raison suffisante de parcourir. Jusqu'à ce qu'elle voit une ombre s'effaçant sur l'un des murs. Oreilles aux aguets, Aaran avait entendu le bruit léger d'un pas féminin. Il ne lui en fallait pas plus pour partir en chasse. Passant alors par un autre couloir, elle longea longuement celui ci pour déboucher sur un passage généralement emprunter par les serviteurs. La citadelle n'avait plus de secrets pour elle. Lentement, discrète, le regard brillant avec une intensité farouche. Patiente, elle vint se cacher derrière un large pilier. Une silhouette encapuchonnée se glissa vers l'étage qui menait aux appartements. Notant cela, elle vit Merlin pointer le bout de son nez, lui aussi avait repéré l'inconnue. La curiosité le piqua pareil à une maladie. Il ne peut s'empêcher de la suivre. Agacée, la pisteuse se retira lentement pour prendre un autre chemin afin de les contourner tous les deux. Sans doute cela serait plus long mais peu lui importait. Aaran fini par arriver non loin de la chambre de Dame Morgane. Là, elle vit Merlin qui observait à travers l’entrebâillement de la porte. Durant un moment elle restait observer, tapis dans l'ombre d'un escalier de service. Elle entendait la rumeur de la conversation entre deux femmes. L'étrangère lui était encore inconnue, mais elle ne pouvait que comprendre qu'il devait s'agir de quelqu'un de proche pour la pupille du roi. Et sans avoir besoin de chercher plus loin, la picte savait qu'il s'agissait également d'une sorcière. Sinon pourquoi venir de nuit?
C'est alors que la porte s'ouvrit à la volée. Sans voir le visage de Merlin, la princesse ne pouvait qu'imaginer celui ci surpris. La discrétion ne semblait pas être son fort. C'est alors que sans attendre, Aaran surgit de l'ombre. Rapide, elle sorti sa dague. Se ruant sur le valet du prince, elle le saisit d'un main par l'épaule tandis que l'autre plaçant la lame de la dague sous la gorge de Merlin. « Bouges et je te tranche la gorge. » Après quoi, le regard de la louve se posa sur les deux femmes qui se tenaient en face. Son regard sombre était animé d'une furie meurtrière. Sans aucun doute que la pupille se souviendrait de leur discussion dans les cuisines du château.
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Sujet: Re: I - 3.02 « Complots et Trahisons » Mar 1 Jan - 22:55
Au lieu de répondre à toutes ces questions que le magicien se posait, Morgause lança plutôt un nouveau sujet de conversation en allant s’asseoir sur le lit de sa sœur cadette. Cette même question amena Merlin à s’en poser une nouvelle : Lui demandait-elle cela pour éviter de parler du plan ? Quoi qu’il en soit, Morgane lui expliqua que la seule chose nouvelle était le fait qu’elle maîtrisait mieux le feu. Suite à cela, le druide vit les flammes s’accroître dans le foyer. Il comprit alors l’ampleur du danger qu’elle représentait. L’évidence le frappait à nouveau. Il devait l’empêcher de nuire avant qu’elle n’aille trop loin.
Morgause invita sa sœur à s’asseoir près d’elle alors que les flammes reprenaient leur taille du début. Elles s’échangèrent quelques mots concernant la magie puis la prêtresse donna un bout de parchemin à la brune, lui expliquant que c’était une formule pour se débarrasser des ennemis. N’ayant pas bougé d’un poil, le magicien ne pensait pas avoir été repéré. Mais la porte s’ouvrit brusquement après qu’elle l’ait cité en exemple. Surpris, il les regarda l’une après l’autre, ne comprenant pas comment il avait fait pour se faire repérer.
Au lieu de chercher une solution pour se sortir de là, ou bien essayer de fuir, Merlin resta debout à les regarder. Vu le coup bruyant de la porte, les gardes n’allaient probablement pas tarder à arriver, mais à la place, ce fut un poignard qui vint à sa rencontre, sous sa gorge. Morgause lui avait donc tendu un piège. Cette sorcière savait depuis le début qu’il la suivait. Elle avait fait exprès de laisser la porte entrouverte pour qu’il entende… Mais pourquoi ? Pourquoi ne s’était-elle pas occupée de lui dès le début ? Sans vraiment trouver de sens à tout ceci, il entendit la voix de la personne qui le retenait lui dire qu’elle lui trancherait la gorge s’il bougeait. La princesse était donc dans le coup. Pourquoi venir demander une alliance si c’est pour les trahir ensuite ? Immobile, le menton légèrement levé, c’est là qu’il se mit à réfléchir à une solution pour s’échapper de ce guêpier. Il ne pouvait pas mourir ainsi. Pas maintenant. Pas alors qu’Arthur n’était même pas sur le trône. C’était impensable. Surtout qu’il savait bien que s’il voyait la magie tuer son père, le prince allait en vouloir à la magie et ça marquerait le début de l’échec du druide.
Remarquant le regard de Morgause, Merlin s’empêcha de dire quoi que ce soit. Avec une dague picte sous la gorge et deux sorcières, il était en minorité. Pourtant, il ne perdait pas son sang froid. La tête sur ses deux épaules, pour l’instant, il regarda son ancienne amie, se demandant bien trouvant bien dommage qu’elle ait décidé de suivre cette voie.
Quel est le plan Morgane ? Vous allez tuer Uther et vous occuper d’Arthur ensuite ? Vous visez la couronne ?
Oublions les formalités. Il avait une dague sous la gorge après tout. Puis s’il devait mourir, autant faire en sorte pour que ce soit fait rapidement. Il n’abandonnait absolument pas, mais il essayait encore de trouver une façon d’échapper à cette situation. Après quoi il n’aurait qu’à se sauver. Encore faudrait-il qu’il puisse éviter de dévoiler sa magie à ces trois dames. Il était bien là le gros du problème…
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Sujet: Re: I - 3.02 « Complots et Trahisons » Dim 6 Jan - 22:01
Morgause avait révélé la présence de Merlin derrière la porte de sa chambre, le serviteur d'Arthur avaut du entendre une très grande partie de leur conversation. La porte s'était ouverte d'une seul coup sous l'effet du sort de sa soeur, mais le plus impressionnant était qu'Aaran était là également en train de tenir Merlin sous le fer de son épée. Morgane ne savait plus très bien si c'était un rêve ou la réalité. Comment une telle scène était possible?
Elle se leva donc de son lit, laissant sa soeur à sa propre stupéfaction, et alla voir le jeune homme. Pas de doute, il était aussi surpris qu'elle, mais en plus, il avait peur. En même temps se trouver dans une position aussi peu confortable n'était pas donné à tout le monde. Se retrouver à découvert face à deux sorcières avérées et une princesse guerrière... oui, il était chanceux le Merlin!
- Ma soeur je te présente la princesse Aaran. Celle-la même dont je te vantais les mérites il y a un instant. Aaran, je vous présente Morgause, ma soeur.
Il était inutile de s'étendre sur les détails de leur lien de parenté, de toute façon le résultat se trouverait inchangé, Morgause était sa soeur, demi ou pas, cela n'avait que peu d'importance pour notre princesse. Elle comptait énormément dans sa vie et puis c'est tout. C'est à ce moment que Merlin trouva opportun de faire entendre sa petite voix étranglée. Mais notre demoiselle ne jugea pas utile de lui répondre.
Aaran fut invitée à entrer dans les appartements de la pupille du roi, puisqu'elle tenait l'espion sous le fer, autant le faire participer à la conversation directement. Et ce fut Morgause qui s'adressa à lui la première. Après tout, c'est elle qui avait sentit l'espion, avant même que la princesse picte ne le coince en flagrant délis.
- Alors Merlin, on espionne les dames maintenant?! C'est très vilain, vraiment! Qu'as-tu entendu? tout je suppose...! Il va donc falloir faire quelque chose.
Morgause avait une certaine classe pour les menaces, on ne pouvait jamais savoir si elle allait s'exécuter sur l'instant ou laisser mijoter la futur victime. Mais pour cette fois, c'était la seconde option, car elle voulait avant tout discuter avec Aaran
- Vous avez donc participé à l’enlèvement d'Uther... Félicitations. Puis-je savoir ce que vous avez à y gagner?
Morgane, qui restait en retrait, était soudainement légèrement gênée par sa soeur. Elle connaissait le tempérament des deux femmes, et elles pouvaient tout aussi bien s'entendre comme se haïr.
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Sujet: Re: I - 3.02 « Complots et Trahisons » Dim 27 Jan - 22:37
Cerné. Le mauvais présage planait sur la tête du serviteur d’Arthur. L’issue fatale semblait toute proche. Du moins, si l’on voulait bien cesser d’importuner la louve aux prises avec sa proie de la nuit. Maudite politesse et sorcellerie. Pour cela, chaque personne présente dans cette pièce méritait de recevoir la marque d’ingratitude de la picte. Si le jour elle était une humaine tout à fait convenable… Pour quelqu’un de son peuple, la nuit il ne fallait surtout pas l’agacer d’une quelconque façon que ce fut. Un prédateur en chasse était un danger pour quiconque se mettait en travers de son chemin.
Levant un regard brillant d’une rage folle, Aaran posa ses yeux sur la blonde. Ainsi était-ce elle la sœur de Morgane… L’air de famille n’était pas très frappant. A part peut-être un certain gout pour les complots. Il ne fallait pas non plus rentrer dans le pathos larmoyant. Toujours sur le seuil de la porte, la princesse de Calédonie n’avait pas bouger. Entrer? Pourquoi faire? C’était une perte de temps que de participer à des futiles bavardages. Jouer avec les mots, c’était cela que les femmes de la cour savaient manier le mieux. Les douces paroles, lourdes de sens, dont on devrait en décrypter les moindre lignes pour en comprendre la véritable signification. Si Aaran n’avait pas été éduqué selon cette façon de parler, le sens ne lui échappait que très peu. La langue des pictes étaient parfois aussi piquante que la lame d’une lance. Encore fallait il faire attention pour ne pas s’empaler dessus. Car si Morgause se montrait habile à faire languir Merlin par des menaces qui, pour cette nuit, s’avéraient porteuse d’un sursis, qu’est-ce qui garantissait l’utilité de rester ici? Des mots, il n’y avait que des mots. Bien que certains permettaient d’énoncer de puissantes formules magiques, il n’en restait pas moins que chacun était une proie de choix pour un traqueur hors paire. Les chasseurs de sorcières étaient exclu de cette catégorie, car trop primitif en matière de véritable chasse.
Mais très vite, la voix de la princesse du nord fut sollicité pour répondre à une question de la sorcière blonde. Fallait il trembler? Ou bien encore être offenser par une pareille demande? La femme semblait ignorer tellement de choses du peuple picte, jusqu’à leur façon de résonner. « Pour une prêtresse de l’ancienne religion, la question de prix est trop présente dans votre esprit. Alors peut importe ce que l’on vous aura appris, jamais vous ne parviendrez à comprendre ce que mon peuple y gagne. » Tournant son regard vers Morgane avant de revenir sur la sœur de cette dernière, Aaran les observa ensemble. « Mais s’il y a une chose à comprendre, c’est bel et bien que votre orgueil se croit supérieur à la menace. Il se trouve que je suis là pour faire une besogne salissante. » Son regard se porta alors sur le pauvre Merlin avait qu’il ne se lève, accusateur, vers les deux sorcières. Toujours les même qui devait versé le sang. Saisissant fermement le bras gauche de Merlin, la lame de la dague effleurant la peau du jeune homme, Aaran se reculant dans la pénombre avant de disparaître tel une homme dans la nuit. Le serviteur et la Louve s’étaient évanouis dans la nature.