5.01 ¤ L'enterrement du Roi

L'Enterrement du Roi

Le Roi est revenu, mais plongé dans le coma, il est incapable de gouverner le royaume. Alors Arthur prend la place de Prince Gérant, il espère voir vite son père se rétablir. Mais c'est sans l'avis de Gaius. le médecin de la cour est formel, le Roi va mourir d'ici quelques jours. Il ne peut rien faire pour le sauver, même la magie de Merlin et sans effet.

Dans la ville basse, de nombreuses personnes ont commencé à rassembler des bougies en l'honneur de leur Roi mourant. Il va partir, ce n'est qu'une question de jours, peut-être même d'heure. Et finalement cinq jours après son retour, le Roi succombe et s'éteint, sans avoir pu dire au revoir à son fils et à son peuple.

Le corps repose dans la grande salle d'audience du château, chacun peut venir rendre hommage au Roi. Le peuple dépose des centaines de bougies dans la ville basse, et à la fin de la veillée, elles seront éteintes, pour accompagner le Roi vers l'au-delà.

Invité

[Dites si je n'avais pas le droit de poster... C'est juste que je suis pas sur...]

Ce jour là, je m'étais levé aux aurores. Les nouvelles passées vites dans la ville basse et, quand j'arrivai au marché pour essayer d'acheter un peu de nourriture, j'entendis des personnes de la ville dire que le roi allait bientôt se faire enterrer. On pouvait déjà voir des habitants monter au château avec des bougies. C'est vrai que c'était la tradition depuis de nombreuses années ou même de nombreux siècles d'amener des bougies pour rendre hommage aux rois qui venaient de mourir. Et à part les sorciers qu'Uther avait voulu bannir du royaume, la majorité des habitants aimaient leur roi. Je me décidai donc à aller chercher une bougie à la maison. Il devait bien m'en rester. Je croyais même qu'il y en avait certaines qui servaient à protéger l'âme d'un défin. Ma mère en avait utilisé une pour ses parents, et ses parents avant elle. Je n'avais pas encore réussi à en fabriquer, mais, j'en avais tout de même une petite réserve. Je pouvais donc bien en utiliser une pour l'âme de notre défin roi! Et puis, seul un autre sorcier pourrait remarquer que la bougie avait un peu de magie en elle et il fallait vraiment être malveillant pour essayer de l'enlever. Je l'allumai donc, puis je partis en direction du château. Une fois arrivée, je déposai ma bougie ainsi qu'une myosotis. Une fleur qui se déposait sur les tombes des morts. j'avais eu tout de même un peu de mal à les trouver. Ça n'était pas des plantes qui pouvaient se trouver facilement en forêt ou autre part. J'entendais aussi beaucoup de pas. Il y avait encore beaucoup de personnes qui venaient mettre des bougies au château. Etant encore agenouillée, je priai pour le salue de l'âme du roi. Ensuite, je me levai, puis commençai à repartir. Mais son fils, le prince Arthur, devait surement être effondré. Même si il perdait son père bien plus tard que j'avais perdu ma mère, ça devait être dur. C'était toujours dur de perdre quelqu'un que l'on aimait. Je soupirai un instant. Les attaques de Camelot allaient peut être ce faire plus fréquentes maintenant que le roi était mort. Mais il fallait au moins avoir confiance en l'héritier du royaume, si nous ne lui accordions pas, sorciers ou non, si l'on habitait Camelot, les sorciers voulant se venger, ou même les guerriers des autres royaumes pourraient profiter de cette faiblesse. Et j'imagine que Camelot en avait vu d'autre! Je remarquai alors que je m'étais arrêter. Je me retournai donc un instant, puis, lentement, je commençai à décendre les marches du château. J'espérait tout de même qu'aucune personne malveillante n'enlève ma bougie. Quoi que, après tout, quel ennemi de Camelot oserai s'aventurer pile à l'intérieur du château?

//Melody quitte le rp//

L'enterrement du Roi

Le prince Arthur était à l'intérieur du château dans ses appartements royaux. Il se tenait debout tout près de la fenêtre menant sur la cour à l'extérieur. Il pouvait voir les paysans se rendre jusqu'à la forteresse des Pendragon, forteresse qui sera la sienne dans peu de temps, tenant des bougies dans leurs mains. Elles servaient à rendre hommage au Roi disparu et à l'accompagner dans l'au-delà. Très belle pensée de leur part, avait envie de leur dire Arthur, sauf que là, il n'avait plus envie de rien. Son corps était engourdi, mou et faible, comme s'il avait perdu toute force. L'homme qui était étendu dans la salle d'audience n'était pas n'importe lequel. Certains diront qu'il méritait de mourir après tout ce qu'il a fait aux êtres magiques, d'autres diront qu'il était un homme brisé jusqu'à l'âme part la magie et d'autres diront qu'il était quelqu'un de fort et puissant qui s'efforçait de faire régner la justice et la sécurité dans son royaume. Il a commis des erreurs, personne n'est parfait, mais il a marqué l'histoire de Camelot et Albion. Il était avant tout un père et c'est un fils, le prince Arthur, et une fille, la Dame Morgane, qu'il a laissé derrière sans le moindre adieu.

Tout se bousculait dans l'esprit du jeune homme. Son père et Roi est mort. Mort de son profond coma. Il espérait qu'il n'a pas souffert. Encore une fois la magie a frappé pour s'abattre sur le Roi. Il est décédé par sa faute. Arthur a perdu une mère à cause d'elle et là, il venait tout juste de perdre un père du même art. Il ne laisserait plus jamais entrer la magie dans son royaume. Il ne voulait, cependant, pas persécuter des êtres qui étaient magiques simplement pour assouvir une vengeance ou bien parce qu'il n'a pas eu l'opportunité de voir ses bienfaits. Peut-être un jour lorsqu'il aura comprit la véritable essence de la magie, il la laissera entrer dans son royaume. Mais pas maintenant. Surtout pas maintenant. Peut-être qu'Arthur se sentait comme s'il trahissait Uther, lui qui l'a craint et haï, s'il l'autorisait à Camelot. En revanche, il avait la preuve qu'elle pouvait être utilisée pour le bien. Merlin, son propre serviteur personnel. Il était magique et il se servait de ses pouvoirs pour le protéger, lui et Camelot. Il y avait là les plus belles intentions qui soit pour pousser le jeune homme à l'utiliser, mais Arthur ne le voyait pas. Peut-être qu'il le voyait, mais il ne voulait pas se l'admettre ou bien peut-être que Merlin a été un si bon acteur qu'il ne se doutait de rien. Après tout, qui voudrait croire que Merlin, un simple serviteur, était un pratiquant de magie? Personne. Et voilà la réponse.

Bientôt ce sera à son tour de monter sur le trône et il avait peur, très peur. Avait-il le potentiel d'être un bon Roi? Sera-t-il à la hauteur des attentes du peuple? Devait-il vraiment épouser Anna pour faire cesser cette guerre froide entre leurs royaumes? Qu'adviendra-t-il de Guenièvre? Y aura-t-il plus d'attaques envers le royaume maintenant qu'il était vulnérable? Il n'en savait rien. Il y avait énormément de choses à penser en ce qui concernait le royaume avec la mort du Roi. Arthur se sentait très seul, horriblement seul, effrayé, intimidé par le statut de Roi qui l'attendait et il n'avait pas comment il allait continuer sans son père à ses côtés pour le guider. Uther a quitté le royaume beaucoup trop tôt. Arthur avait encore tellement de chose à lui dire, lui montrer et il ne pourra plus le faire. Il y avait ce vide, ce manque de ne pas l'avoir présent près de lui. Arthur devrait apprendre à vivre avec, tout simplement.

C'est Merlin qui est venu chercher Arthur pour qu'il aille faire ses derniers adieux à son père et à leur ancien Roi. Il offrit un léger hochement de tête et suivit le serviteur jusqu'à la salle d'audience où Uther était installé et y entra calmement, d'un pas hésitant. Comme s'il ne voulait pas voir la vérité que son père et Roi était réellement mort. Le prince de Camelot se dirigea vers lui pour pencher son visage avec précaution et déposer un léger baiser sur son front. Bien entendu, il ne reçu aucune réponse de la part du défunt Roi qui resta là, immobile, allongé sans vie, les yeux fermés, comme s'il dormait paisiblement. Arthur se retira après un moment à porter une prière dans son cœur à propos d'Uther et le regarda silencieusement.

Adieu, Père...

Une seule larme roula sur la joue du prince qu'il essuya. Par chance qu'il n'y avait personne, c'était ce qu'il croyait, du moins. Il fallait qu'il soit fort pour Camelot. Il ne voulait pas que les autres voient qu'il était vulnérable. Il jeta un dernier regard en direction du défunt Roi et sortit silencieusement de la salle d'audience du château de Camelot.

Anna était dans sa chambre, enfin la chambre qui lui avait été assigné à Camelot, elle savait que le Roi était mort, et que son corps reposait dans la grande salle, avant d'être enterré dans la crypte avec tous ses prédécesseurs. Elle était triste pour Arthur, elle savait à quel point, c'était difficile de perdre un parent proche. Elle-même avec perdu sa mère, trés jeune, et son père tout récemment. Leur vie se ressemblait beaucoup, mais si les parents d'Anna n'étaient pas mort à cause de la magie. Elle était assise sur son lit, et décida de se lever, elle se descendit les escaliers. Il fallait que quelqu'un soit auprès d'Arthur. Elle savait qu'il y aurait sans doute de nombreuses personnes pour le soutenir, mais elle avait envie de faire pour lui. Peut-être que cela aiderait leur future relation, et puis elle ne pouvait rester insensible à la douleur et la tristesse d'autrui.

Elle s'arrêta devant les portes de la grande salle, elle ne voulait pas déranger le jeune homme alors qu'il faisait ses derniers adieux à son père. Elle attendit donc qu'il sorte de la pièce, et vint vers elle. Ce qu'il fait quelques minutes plus tard, Anna vit tout de suite qu'il avait pleuré, mais c'était bien normal, elle-même avait versé des larmes pour son père. Même si elle ne connaissait pas Uther, elle pouvait voir que le peuple de Camelot était remplis de tristesse. Même si il n'avait été trés juste envers les êtres magiques, il avait quand même était un bon Roi pour son peuple. Et elle ne doutait pas qu'Arthur soit de même.

"Arthur" fit la jeune femme en posant simplement sa main sur le bras du Prince, pour lui montrer qu'elle était là. Et qu'il pouvait compter sur elle, et se reposer sur elle. Bien qu'elle le savait assez fier pour ne pas vouloir de son aide. Elle voulait tout même lui faire savoir, qu'elle ferait tout pour l'aider et aider Camelot. La jeune princesse était dans le royaume depuis quelques semaines, mais elle aimait déjà beaucoup cet endroit, et les gens qui y vivaient.

L'enterrement du Roi

Arthur venait tout juste de sortir de la salle d'audience pour aller se retirer dans ses appartements. Il ne voulait pas être dérangé. Il voulait pleurer sa peine loin des regards des autres même s'il savait qu'ils avaient une idée qu'il aurait pleuré la mort de son père. Uther n'était pas un inconnu pour le jeune homme. Il était un parent et un prédécesseur. Un être cher à son cœur. Et voilà qu'il lui fut arraché par la magie. Il ne voulait pas ressembler à son père et partager sa crainte de la magie, mais il devait admettre qu'il commençait à en avoir très peur de ce qu'elle pouvait faire. Parce que pour être honnête, elle pouvait tuer comme elle pouvait guérir. On ne sait jamais quand elle pourra se retourner contre l'utilisateur, même si celui-ci avait les plus belle intentions du monde.

C'est au même moment qu'il entendit une voix familière à ses oreilles. Anna. Sa future femme, sa future Reine. Celle avec qui il devrait vivre le reste de ses jours à régner sur le royaume de Camelot. Elle était là, elle était là pour lui, pour lui montrer qu'il pouvait se confier à elle s'il en avait de besoin. Bien sûr qu'Arthur était trop fier. Il croyait que c'était une faiblesse de montrer ses sentiments. Mais il appréciait énormément le soutien qu'elle lui offrait. C'était... réconfortant. Seul le fait de savoir qu'elle était là pour lui réchauffait son cœur. Il se sentait beaucoup moins seul. Toujours seul, mais beaucoup moins. Il avait quelques amis présents pour lui, sa futur Reine et son peuple qu'il aimait tant.

Il baissa la tête pour voir la jeune femme, une main sur son bras, le regardant. Si elle avait remarqué qu'il avait pleuré, elle ne l'a pas laissé paraître. À vrai dire, c'était la dernière chose dont il se souciait. Il leva une main pour la poser sur la sienne et lui offrir un faible sourire, la lèvre inférieure tremblante doucement, comme incertaine. Un simple regard suffit pour lui montrer qu'il appréciait son soutien. De toute façon, les mots n'auraient servit à rien. Arthur n'était pas très doué pour s'exprimer et il probablement tout dit de travers. Blesser Anna alors que le peuple traversait une période difficile était la dernière chose qu'il voulait. Il préféra donc ne rien dire.

Anna..., murmura-t-il tout simplement.

Anna comprit sa douleur, de même que celle-ci semblait bien au delà des mots sans doute, et qu'il n'avait donc pas grande chose à dire dans de telles circonstances. La jeune princesse, répondit timidement à son sourire, dans un autre sourire tout aussi désolé. Elle se dit qu'il avait envie d'être un peu seul, et il avait sans doute besoin, mais en même temps, il aurait bien l'occasion de se retrouver seul, et maintenant qu'avait-il vraiment plus besoin, et qu'avait-il vraiment envie. Mais est-ce elle la mieux placer pour être ses côtés. Aprés tout, il n'était pas amoureux d'elle et vice versa, alors.... peut-être avait-il besoin d'amour dans de telles circonstances, mais tout ce que pouvait lui offrir la jeune Anna c'était de l'amitié et du soutien rien de plus, rien de moins.

"Sachez que si vous avez besoin de parler, ou de compagnie, je serais là. mais que si vous souhaitez être seule, je m'en irais" fit-elle dans un hochement de tête pour lui montrer qu'elle ferait ce qu'il attendrait d'elle, du moins dans ces circonstances. La mort d'un père, le jour où elle avait perdu le sien, toute la famille c'était réunis devant la tombe de leur père, avec tout le peuple derrière eux. Sa petite sœur avait pleuré et tenu sa main dans la sienne sans la lâcher durant toute la cérémonie. Ses deux frères s'étaient tenus droit devant la tombe, la tête haute, en particulier William. Mais elle, avec sa petite sœur à consoler, et son frère à épauler, elle en avait oublié sa propre peine, avant de se la prendre en pleine figure, le soir venu, quand elle avait réalisé qu'elle ne reverrait plus jamais son père. Aujourd'hui, elle pouvait épauler Arthur, tout comme elle l'avait fait pour son frère, si il le voulait bien.

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