Aujourd’hui était un jour plutôt sombre pour Camelot. Arthur n’était pas de bonne humeur et avec raison. Uther manquait à l’appel et ses heures étaient probablement comptées s’il n’était pas vite retrouvé. Quelqu’un possédant des dons semblables au magicien n’en avait peut-être rien à faire du roi, mais tel n’était pas le cas de Merlin. Son destin n’était des plus importants pour lui, cependant celui d’Arthur l’était plus que n’importe quel autre. Sur le prince reposait le sort de la magie, et si Uther devait mourir à cause d’elle, ses semblables allaient en payer le prix. C’est pourquoi il devait trouver une solution, et il devait la trouver rapidement.
Merlin prépara les vêtements de son maître, lui donnant ensuite son épée de cérémonie quand il eut terminé. Gauvain, Sir Léon et Sir Alexander allaient partir bientôt pour aller à la recherche d’Uther et Arthur souhaitait adouber Gauvain avant qu’il ne soit partie. Bien sûr, cette nouvelle enchantait le serviteur qui savait que son ami le méritait totalement, mais les circonstances n’avaient rien de plaisantes. Quand Arthur revint, Merlin l’aida à se préparer et l’accompagna dans la cour du château en attendant que lui et les quelques volontaires partent à la chasse aux sorcières. Le magicien ne les accompagna pas. À la place, il rentra et alla voir Gaius, embêté. Le vieil homme devinait déjà que son disciple était inquiet à l’idée de voir quelqu’un comme lui se faire exécuter…
Malgré cette tension, le physicien demanda au jeune homme d’aller acheter quelques herbes au marché pour lui. Cependant il refusa, affirmant qu’il avait des réponses à aller chercher dans la forêt. Bien sûr, cette course qu’il allait faire devait rester secrète entre eux. Alors Merlin prit son cheval et quitta la ville basse sans vraiment attirer l’attention. Il s’était rendu jusqu’à l’antre de cristal, espérant trouver ce qu’il cherche. Malheureusement, les cristaux ne montrèrent que des choses qu’il n’avait pas envie de voir, celui-ci ne maitrisant pas vraiment encore cette puissante magie. Puis vint un moment où il ne pu en prendre davantage. Il décida donc de sortir et de rentrer afin de tout mettre en place ce qu’il avait vu. Peut-être y avait-il un indice à trouver.
Il passa les portes de la ville à pied, suivit de son cheval qu’il trainait avec lui. C’est alors qu’il vit Guenièvre entrer dans la taverne, chose qui était fort inhabituel et anormal… La soirée approchait et normalement, elle était avec Dame Morgane à cette heure. Intrigué, il s’approcha de la taverne et attacha son cheval avant de finalement entrer, la voyant apporter une part de tarte à une table. Attendait-elle quelqu’un ? Si oui, qui ? Il alla donc la rejoindre.
« Guenièvre ? Tu ne devrais pas être avec Dame Morgane ? »