| Sujet: Pourquoi n'y aurais-je pas le droit moi aussi ? ( Sir Léon ) Jeu 5 Juil - 21:18 | |
| Il était tôt ce matin-là, quand la belle Azenor se réveilla. Le soleil pointait à peine à l'horizon quand elle écarta les lourds rideaux de la fenêtre. Le ciel était encore couvert de sa teinte obscure, et la lune peinait à disparaître. Soupirant, elle ouvrit la fenêtre pour que l'air frais de l'aube caresse son visage encore ensommeillé. Ses paupières lourdes se fermèrent un instant, et lorsqu'elle les rouvrit, le soleil montait doucement dans la toile bleu marine du ciel.
Même si les femmes de chambre et les valets étaient légion dans le château, Azenor préférait s'occuper d'elle-même toute seule. Elle se brossa soigneusement les cheveux, les tressant ensuite avec minutie, pour les ramener sur le haut de sa tête. Elle n'avait sonné la femme de chambre que pour lui préparer un bain. Elle la laissa aller se recoucher, ou retourner à ses affaires ensuite. Elle s'immergea dans l'eau chaude avec un délice évident, et se délassa quelques minutes avant de commencer à frotter sa peau pour la débarrasser des impuretés et de la sueur de la nuit. Cela fait, elle se rinça avec attention, et s'enveloppa dans une épaisse serviette pour se sécher.
Après avoir lacé le corset à même sa peau, sans soucis puisqu'elle le faisait depuis qu'elle avait l'âge d'en porter, elle revêtit une robe "pratique". Près du corps, mais assez souple pour lui permettre les mouvements qu'elle voulait. La jupe flottait autour de ses jambes sans la gêner, et ses pieds étaient emprisonnés dans un carcan de cuir montant jusqu'à ses genoux. Des bottes, mais pas de cuir rigide, pour la laisser marcher partout, que ça soit grimper sur quelque chose, marcher dans l'herbe, etc... Puis elle détacha ses cheveux pour les laisser libre sur ses épaules après avoir passé à nouveau quelques coups de brosses.
Lorsqu'elle passa aux cuisines chercher de quoi se mettre sous la dent, elle eut la surprise de les voir plus animées que le reste du château. Elle observa un instant le joyeux capharnaüm qui y régnait, avant qu'une servante ne lui apporte ce qu'elle désirait. La remerciant chaudement, elle monta manger dans sa chambre. Là, elle piocha l'amulette de sa belle-mère dans la boîte à bijoux pour l'accrocher à son cou, sous son corsage, et elle sortit un petit coffre allongé. L'ouvrant, elle sortit avec précaution l'épée qu'elle utilisait pour s'entraîner. Forgée par un ami du maître d'arme de son père, elle était adaptée à sa morphologie, mais non moins aussi tranchante qu'une autre grâce aux bons soins qu'elle lui accordait.
Ainsi prête, elle prit garde à ne pas faire de bruit devant les appartements de son père et sortit dans la cour. Elle se dirigea immédiatement vers l'aire d'entraînement. Il n'y avait personne encore, alors elle en profita pour s'échauffer et continuer à s'entraîner. Il ne fallait pas qu'elle perde la main, même si son père désapprouvait ceci. Concentrée, elle passa bien deux heures à répéter encore et encore les mêmes mouvements jusqu'à ce qu'ils soient parfaits. Attaque, défense, bottes secrètes, etc... Elle ne prit même pas conscience que quelqu'un arrivait. |
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| Sujet: Re: Pourquoi n'y aurais-je pas le droit moi aussi ? ( Sir Léon ) Lun 9 Juil - 1:04 | |
| Le matin se levait mais je l’avais devancé de quelques heures déjà, une heure peut être deux qu’en savais je ? Le sommeil n’avais pas été très clément avec moi mais j’avais au moins la satisfaction de pouvoir voir le soleil se lever. Je vis un premier rayon apparaître par-dessus le rempart Est puis ses premières formes pour finalement se dévoiler petit à petit, j’étais déjà habiller, aujourd’hui je n’avais rien de prévus en particulier et j’avais donc pris la décision d’aller m’entraîner un peu. Je sortais de mes quartiers et me dirigeait vers les cuisine pour y prendre un semblant de petit déjeuner, la forme comprend aussi l’alimentation et depuis qu’une certaine demoiselle m’avais fait la réflexion que je me laissais aller je faisais encore plus attention. J’avais pris mais j’étais en partie innocent, les banquets s’étaient enchaînés et j’avoue avoir un peu relâché la pression. Je descendais les grands escaliers de pierre et allais jusqu’aux cuisines. Peu des nobles vivants à la cour étaient réveiller à cette heure ci du matin mais ça ne saurais tarder, c’est pourquoi quand j’arrivais dans la cuisine l’agitation était déjà présente. La sainte patronne des fourneaux donnaient déjà ses instructions un rouleau à pâtisserie dans la main menaçant quiconque contredirais ses ordres, elle était certes une des meilleures cuisinières du royaume mais aussi la plus grande manieuse de rouleau et je pourrais penser que peu de gens oseraient s’opposer entre elle et son arme plus que persuasive. Que l’on soit chevalier ou bien servant personne n’y échappait pas même moi. Quand elle me vit arriver elle se précipita vers moi en me mettant son arme sous le nez me prévenant que si elle me prenait à chiper quoi que se soit je tâterais de son gourdin. Je levais les mains comme pour me rendre et lui demandais dans un petit rire si elle pouvait me faire grâce d’un fruit pour mon petit déjeuner, elle grogna puis alla prendre une poire pour ensuite me la donner. Je la remerciais puis quittais la cuisine sous sa menace. Je me dirigeais vers l’air d’entraînement, tout en mangeant et réfléchissant, quelques mouvements de bases ne seraient pas mauvais à revoir ainsi qu’un peu de tir à l’arc de peur de perdre la main. J’arrivais enfin sur le terrain quand je vis qu’il y avait déjà quelqu’un tout d’abord surpris vu l’heure matinale puis encore plus constatant qu’il s’agissait d’une femme. Une chevelure flamboyante répétait des mouvements une épée en main et vraisemblablement elle savait y faire. Je m’approchais derrière elle sans faire de bruit et lui demandais dans un sourire :
-Belle matinée pour faire des passes d’armes n’est ce pas ?
J’affichais un sourire amusé, j’attendais qu’elle se retourne pour voir le visage de la personne à qui je parlais quand elle le fit je la reconnus. La duchesse de Brocéliande, je posais un genou à terre et baissait humblement la tête :
- Pardonnez-moi madame, j’ignorais qu’il s’agissait de vous.
Elle et son père étaient les invités du roi et si jamais je l’avais vexé en quoi que se soit cela pouvais mener à l’incident diplomatique. Je restais ainsi la tête baisser en tentant de réparer ma faute de nouveau :
-Pardonnez mon impardonnable audace madame.
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